Vaincre ou mourir

L’histoire mise à l’honneur dans un spectacle à succès au Puy du fou, est ici adaptée par les réalisateurs Paul Mignot et Vincent Mottez. Film historique, d’épopée et d’aventure, un magnifique jeu d’acteurs (Hugo Becker, Jean-Hugues Anglade, Anne Serra, Grégory Fitoussi,…) nous dévoile l’engagement de Charrette, ancien officier de la Marine Royale, retiré chez lui en Vendée, à qui le peuple réclame son aide pour lutter contre l’oppresseur.
Le film fait un tollé dans l’esprit du monde, les médias parlent de jeu politique, de mensonges et même de « révisionnisme », et pourtant la Vendée a bien été la Vendée, des catholiques se sont bien révoltés contre la Terreur et l’impiété. De nombreux hommes et de nombreuses femmes ont péri pour leur liberté. Charrette parmi d’autres, pensons à notre vénérable Père Gaschon, est une figure de cette révolte de la France catholique, qui nous montre son panache jusqu’au dernier combat. Un bon moment de cinéma à s’offrir !

Entre Ciel et Terre

Le long-métrage de Michał Kondrat se présente comme un documentaire, laissant la place à de nombreux témoignages de religieux, scientifiques, théologiens, et voyageant à travers la Pologne, l’Italie, la France et les USA.
Ce film très réussi sur la forme, présente un discours clair, attrayant et pédagogique, il se fonde sur les révélations de certains mystiques et sur l’enseignement de l’Église. Le message bien que grave est porteur d’une grande espérance à propos de la question des fins dernières.
Michal Kondrat nous offre un film intelligent, spirituel et d’enseignement, il n’évite pas les questions difficiles, il regarde en face, courageusement, la réalité des hommes et des femmes. Son film est une magnifique exhortation à prier et faire prier pour les âmes du purgatoire, il présente la force et les bénéfices de la prière, pour notre plus grande joie.
Un film à ne pas cantonner aux samedis pluvieux du mois de novembre ; les fins dernières peuvent et doivent nous interpeller dans nos vies, sans crainte, avec le courage que nous donne le Ciel.

Caïn et Abel, les premiers frères

Le tome 2 de la collection Zoom sur la Bible met en lumière cette histoire archaïsante. Les éditions Les Petites Mamans nous offre une belle échappatoire aux pièges de la vision mythologique ou du conte de Cro-Magnons. Par un texte simple et une illustration attrayante nous avons le plaisir de revenir sur le message intemporel de Caïn et Abel.

Histoires de jalousie, de sentiments d’abandon et d’injustice ; ces petites étincelles enflamment le brasier de la colère. Remarquable est la façon d’illustrer cette Bête qui grandit en Caïn et en nous ; cette haine, cette violence qui prend le pas sur l'être jusqu’à l’irréparable. La différence entre frères, l’amour entre eux, la complémentarité et la vie commune, la nécessité de faire grandir cet amour fraternel : tous ces gestes sont à n’en pas douter une leçon pour chacun d’entre nous.

Si la quatrième de couverture indique « dès 5 ans » ne vous y trompez pas, cette histoire n’est pas une affaire de bambins.

La spiritualité de la bûche : l'art de mettre le feu sur la terre

Le dominicain Jean-Thomas de Beauregard parle à tout baptisé dans un langage clair et accessible, la lecture de ce livre en est d’autant plus agréable.  Comme une visite guidée ou une randonnée, nous revenons avec l’auteur sur la vie chrétienne par étapes, nous avançons vers les grands thèmes qui font de nous des chrétiens. Nous sommes emmenés à redécouvrir avec simplicité notre vocation à se ressentir pleinement enfants de Dieu ; à être féconds tel que nous sommes avec nos difficultés et notre caractère. L’auteur se révèle talentueux à nous expliquer l’amour de Dieu et l’amour du prochain ; il est honnête, ce n’est pas une sinécure, mais il nous redit avec ferveur notre vocation à l’Amour. De grands auteurs sont cités, Charles Journet, Thomas d’Aquin ou Bernanos sont de la partie, mais le frère dominicain cite également Kylian Mbappé ou Johnny Hallyday. Sa théologie et sa spiritualité se veulent proches, sur la forme et sur le fond ; nous garderons en souvenir ses images de la cuisson des nouilles, de l’armée suisse ou de la pâte à modeler !

Ce livre joyeux et impertinent nous invite en somme à nous faire bûche, car « le destin d’une bûche est d’être, un jour, jetée au feu ». Bien sûr ce feu est divin, l’auteur nous réveille sur notre destinée à être embrasé par l’Esprit saint. Comme le principe du feu est de se propager, le frère Jean-Thomas termine son ouvrage sur l’évangélisation. Sans langue de bois, le dominicain évoque les contraintes à prendre en compte, mais nous invite à devenir évangélisateur, à être nous-même l'étincelle, puisque « il n’y a pas de bons ou de mauvais évangélisateurs. Il y a ceux qui font et ceux qui ne font pas ».